Sur les traces des romains

Au début du IIe siècle, le pays est romanisé. Le monde rural est en pleine expansion autour de Lugdunum jusqu’à la limite des Monts du Lyonnais. Des villas sont construites (villa urbana) avec la maison du propriétaire et ses dépendances et tout autour les étables, les moulins, les forges. Des agglomérations se forment ainsi, telles Messimy et Pollionnay, qui prennent le nom de leur fondateur Maximus ou Paulianicus. 
C’est par intérêt stratégique que cette région a été occupée très tôt. En effet, elle se situe à la charnière entre le Massif central et la vallée du Rhône et sur le passage obligé de cette vallée vers l’ouest. De plus, la présence de nombreuses sources a certainement facilité cette installation. 
Les Romains marquent leur passage notamment par l’installation d’un réseau d’aqueducs. Ils construisent aussi une voie passant par Craponne et Grézieu-la-Varenne. D’est en ouest, elle se dirige vers le massif central, et est jalonnée de villas et de hameaux. Cette voie romaine sera appelée plus tard « voie d’Aquitaine ». 
Au milieu du IIe siècle, les Asiates envahissent la région et s’affrontent aux chrétiens. Toutefois, leur mouvement religieux appelé « Cybile » ne touche pas le monde rural. Vers 270, les campagnes subissent l’invasion destructrice des Francs et des Alamans qui plongent les paysans dans une grande pauvreté. A la fin du IIIe siècle, il ne reste plus de trace des Ségusiaves, qui se sont intégrés aux Romains, notamment par les mariages. 
Au IVe siècle, pour échapper aux charges fiscales importantes, les notables de la cité s’installent à la campagne pour devenir les propriétaires fonciers de demeures importantes, exploitant directement leur domaine et régnant sur les tenanciers. 
Les Lyonnais, dans le but d’obtenir leur indépendance vis-à-vis de Rome, font appel, au Ve siècle, à un peuple guerrier, les Burgondes, avec qui ils doivent partager leur terre. La domination romaine s’estompe alors, et on assiste à une christianisation du territoire.